Satellite de la Terre:
La Lune est un satellite naturel, situé à environ 380 500 km de la Terre. Relativement grand, son diamètre est environ le quart de celui de la Terre. Au sein du système solaire, c'est l'un des plus grands satellites naturels (après Ganymède, Titan, Callisto et Io), le plus grand d'une planète non gazeuse. Elle est relativement proche de la taille de la planète Mercure. Les satellites naturels orbitant autour des autres planètes sont communément appelés « lunes » en référence à la Lune de la Terre.
L'attraction gravitationnelle entre la Terre et la Lune cause les marées sur Terre. Le même effet a lieu sur la Lune, faisant en sorte que sa période de rotation est identique au temps qu'il lui faut pour orbiter autour de la Terre, présentant ainsi toujours la même face vers notre planète. En orbitant autour de la Terre, différentes parties du côté visible de la Lune sont illuminées par le Soleil, causant les phases lunaires.
À cause du couple des marées, la Lune s'éloigne de la Terre à un rythme d'environ 38 mm par an, produisant aussi l'allongement du jour terrestre de 23 microsecondes par an. Sur plusieurs millions d'années, l'effet cumulé de ces petites modifications produit d'importants changements. Durant la période du Dévonien, à approximativement 410 millions d'années d'aujourd'hui, il y avait 400 jours dans une année, chaque jour durant 21,8 heures.
Vue de la Terre, la Lune est assez éloignée pour avoir la même taille apparente que le Soleil. La taille angulaire des deux corps est quasiment égale car même si le diamètre du Soleil est 400 fois plus grand que celui de la Lune, celle-ci est 400 fois plus rapprochée de la Terre que ce dernier. Ceci permet encore tout juste les éclipses totales sur Terre.
La théorie acceptée sur les origines de la Lune est celle d'un impact géant entre un planètoïde de la taille de Mars, appelé Théia, et la Terre nouvellement formée. Cette hypothèse explique en partie le fait que la composition de la Lune ressemble particulièrement à celle de la croûte terrestre.
La Terre a aussi deux satellites co-orbitaux, l'astéroïde (3753) Cruithne et 2002 AA29, ainsi que des quasi-satellites, 2003 YN107 (jusqu'en 2006), 2001 GO2 et (164207) 2004 GU9.
Position dans l'Univers
On sait aujourd'hui que la Terre tourne sur elle-même et autour du Soleil. Mais cette formulation sous-entend un certain nombre de principes liés au développement de l'astronomie et de la physique, et qui ont mis plusieurs siècles avant de s'affirmer.
La position de la Terre dans l'Univers fut la source de longs débats opposant durant des siècles philosophes, savants et religieux de tous bords. Pendant longtemps, la Terre fut considérée comme au centre de l'Univers, conception défendue par Aristote ou Ptolémée. Cette théorie, le géocentrisme, affirmait que tous les objets célestes, Soleil, Lune, planètes et étoiles, (astres) orbitaient autour de la Terre. L'héliocentrisme, quant à lui, présente une Terre en orbite autour du Soleil, avec la Lune, satellite naturel de la Terre. Défendue par Aristarque de Samos, cette théorie fut oubliée jusqu'à ce que Nicolas Copernic la redécouvre et la complète dans son traité publié en 1543 : De revolutionibus orbium coelestium libri VI). Tycho Brahe proposa un système dans lequel le Soleil tournait autour de la Terre, et les autres planètes autour du Soleil. L'idée de Copernic fut soutenue par Johannes Kepler et Galilée. Les ellipses képlériennes y firent beaucoup en permettant des tables d'une précision jamais égalée, et en expliquant les variations de latitude des planètes par rapport au plan de l'écliptique. À la fin du XVIIème, Isaac Newton introduisit sa mécanique qui explique le mouvement de la Terre par les forces s'appliquant sur elle, en se plaçant dans un espace qu'il supposait absolu. On disposait alors d'un système mécanique expliquant les mouvements des planètes, conformes à la théorie héliocentrique.
Dans la modélisation actuelle de la mécanique newtonienne, on ne retient plus l'idée d'espace absolu. La position des objets est définie par rapport à un référentiel, notion déjà présente chez Galilée, Huygens et Newton, et la mécanique newtonienne repose sur l'hypothèse de l'existence d'une classe de référentiels privilégiés, les référentiels galiléens. Dans un référentiel galiléen, les mouvements des planètes s'expliquent par les seules forces de gravitation.
Dans le langage courant, quand rien n'est précisé, on se réfère à un référentiel galiléen. Cela est dû au statut privilégié des référentiels galiléens en mécanique. C'est pour cela que la phrase « la Terre tourne » n'est pas considérée comme imprécise en physique.
Il faut remarquer qu'en vertu du principe de relativité, y compris dans la version de Galilée, les effets induits par le mouvement de la Terre sont extrêmement faibles pour ceux qui s'y trouvent. C'est pour cela que les Anciens avaient pu supposer la Terre immobile.
Plus généralement les astrophysiciens considèrent aujourd'hui que non seulement l'Univers est dépourvu de centre, mais même de tout point privilégié. Cette conjecture est appelée principe de Copernic, puisque le nom de Copernic est associé à la fin de la vision de la Terre comme centre de l'univers.